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degrés de comparaison

neige. — Li estas pli forta ol mi. Il est plus fort que moi.

Pour savoir si le nom ou le pronom qui suivent ol doivent rester au nominatif ou prendre l’n accusatif, il faut compléter la phrase. Ainsi, dans les deux précédentes, neĝo et mi doivent sûrement rester au nominatif, car si je complète, j’obtiens : plus blanc que la neige n’est blanche — plus fort que je ne suis fort, phrases dans lesquelles neige et je (moi) sont évidemment sujets. Mais il est des cas où, en complétant la phrase, on trouverait que le nom ou le pronom qui suivent ol sont compléments directs. Alors, naturellement, on les mettrait à l’accusatif.

Le comparatif d’infériorité se forme à l’aide des mots malpli (moins) et ol (que).

Exemple. — Li eslas malpli riĉa ol sia amiko. Il est moins riche que son ami. Avec ce comparatif il peut arriver aussi que le nom ou le pronom qui suivent ol doivent se mettre à l’accusatif. Il faut donc s’assurer du cas à employer, en complétant la phrase.

Le comparatif d’égalité se forme à l’aide des mots tiel (tellement, ainsi) et kiel (comme).

Exemples. — Li estas tiel bona kiel vi. Il est aussi bon que vous. — Eble mi estas trompata, sed mi vidas lin tiel ruĝan kiel vin. Peut-être me trompé-je, mais je le vois aussi rouge que vous (que je vous vois rouge). — Eble mi estas trompata, sed mi vidas lin tiel ruĝan kiel vi. Peut-être me trompé-je, mais je le vois aussi rouge que vous (le voyez rouge). Ces deux dernières phrases montrent bien la nécessité de chercher soigneusement, selon l’idée à rendre, si le nom ou le pronom qui suivent le que du français doivent être mis au nominatif ou à l’accusatif. Elles sont de plus un nouvel exemple de l’utilité de l’accusatif en Esperanto.