Page:Louis de Beaufront-Commentaire sur la grammaire Esperanto.djvu/88

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
67
les prépositions

Les expressions à la maison, au foyer domestique, à terre ou par terre, quand elles impliquent direction vers, se rendent par les formes adverbiales suivantes à l’accusatif : domen, hejmnen, teren.

Exemples : Nous revenons à la maison. Ni revenas domen. — Je cours chez moi. Mi kuras hejmen. — Il tomba par terre. Li falis teren.

Choix des prépositions. — Il est déterminé par ce principe logique posé dans la règle 14 : « Chaque préposition possède, en Esperanto, un sens immuable et bien déterminé qui en fixe l’emploi. »

Gardez-vous donc soigneusement de traduire, sans examen attentif, une préposition française par sa correspondante apparente en Esperanto. En opérant ainsi, huit fois sur dix vous feriez fausse route et ne rendriez pas le rapport. D’ailleurs, il en serait de même dans toute autre langue étrangère. Seulement, au lieu que pour une autre langue vous manqueriez absolument de guide, l’usage, autrement dit le caprice, y décidant seul l’emploi de telle préposition plutôt que de telle autre, en Esperanto vous avez un guide sûr, la logique :

Vous mettez avant le complément la préposition qui, de par son sens en Esperanto, exprime bien l’idée à rendre.

Exemples : Je parle de mon père. Mi parolas pri mia patro. — Le souvenir de cette faute : La memoro pri tiu kulpo (pri et non de, en Esperanto, parce que le de français signifie bien sur, touchant, au sujet de). — J’ai tout fait de mes dix doigts. Mi ĉion faris per miaj dek fingroj. — Il m’a frappé de ou avec son bâton. Li batis min per