aucune autre n’exprime bien logiquement l’idée à rendre[1].
Dans ce cas, on peut aussi employer l’accusatif sans préposition, si aucune amphibologie n’est à craindre.
Exemple. — Je la lasta fojo mi vidis lin ĉe vi ou la lastan fojon mi, k. t. p. Je l’ai vu la dernière fois chez vous[2].
De ce principe découle une conséquence pratique très importante sur laquelle le docteur Zamenhof lui-même appelle l’attention dans l’Ekzercaro. La voici :
Quand on ne sait pas si un verbe veut l’accusatif après lui, c’est-à-dire s’il est transitif ou non, on peut toujours employer l’accusatif, pourvu que la clarté du sens ne l’interdise pas.
On peut donc dire : Obei al la patro ou obei la patron. Obéir au père. — Mi sopiras je mia perdita feliĉo ou mian perditan feliĉon. — Respondi je la letero ou respondi la leteron. — Plori la perdon (au lieu de pro la perdo). — Helpi la fraton (au lieu de al la frato). — Ridi lian naivecon (au lieu de je lia naiveco). Rire de sa naïveté.
L’accusatif peut donc, d’une façon générale et s’il n’altère pas le rapport, remplacer l’emploi d’une
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C’est par je ou par l’accusatif qu’il faut rendre la préposition précédant le complément des adjectifs haut, profond, long, large, épais.
Exemples : Haut de 5 mètres et large de 3. Alta je 5 metroj kaj larĝa je tri, ou alta 5 metrojn kaj larĝa tri. — Épais de dix centimètres. Dika je 10 centimetroj ou dika 10 centimetrojn.
Avoir l’âge de, être âgé de se rendent de la manière suivante :
Quel âge avez-vous ? Kian aĝon vi havas ? J’ai 22 ans. Mi havas dudek-du jarojn ou mi estas dudek-du jara. — Il est mort à 30 ans. Li mortis havanta tridek jarojn ou li mortis tridek jara. — Dans sa 15e année. En sia dek-kvina jaro ou estante dek-kvin jara. - ↑ Si on voulait traduire « pour la dernière fois », on dirait : por la lasta fojo, de même qu’on dit : por la unua, por la dua fojo, etc., pour a première, pour la deuxième fois.