Page:Lourié - La Philosophie de Tolstoï.djvu/100

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sont les enseignements pythagoricien, stoïcien, bouddhiste, brahmique et véritablement chrétien. Cette morale exige le renoncement au bien individuel au nom de l’accomplissement de la volonté divine, volonté découverte par notre conscience réfléchie et qui enseigne à l’homme le sacrifice de sa vie à ses semblables.

Toute la vie humaine avec toutes ses manifestations : politique, sciences, arts, et même commerce, toutes ces manifestations de la vie sociale n’ont qu’un but : c’est d’expliquer, de simplifier et de fonder la vérité morale qui doit être comprise par tous les hommes. L’humanité veut se rendre compte des lois morales, en vertu desquelles elle vit. Ces lois existent ; l’humanité désire les déterminer, mais cette détermination parait insignifiante et inopportune à celui qui ne veut pas reconnaître la loi morale et qui ne veut pas la suivre. Pourtant cette détermination de la loi morale n’est pas seulement le but principal, c’est le but unique de toute l’humanité. La morale est véritablement la clef qui ouvre tout, mais à condition que la clef sera poussée jusqu’au fond de la serrure.


III

Tolstoï se sépare nettement du christianisme qu’il considère comme une hérésie. Le christianisme, selon lui, se sépare des théories de Jésus par bien des divergences au nombre desquelles il constate tout d’abord la suppression du commandement qui nous interdit