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Page:Loviot - Les pirates chinois, 1860.djvu/167

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pendant l’interruption de leurs cris féroces ? Ils se préparaient à la riposte, car deux coups successifs partant de notre jonque faillirent me rendre folle ; à cette détonation, tout sembla frémir dans les profondeurs de ce petit navire. Les trépignements, les hurlements quelque peu interrompus recommencèrent de plus belle ; cette attaque durait depuis une heure ou deux, lorsque nous entendîmes les canots emporter une partie de nos voleurs. Ces vautours couraient sur leur proie, en peu de temps ils fondirent sur cette jonque, et la mirent au pillage. Surprise à l’improviste, cette dernière n’avait pu se mettre en garde, ni faire une sérieuse résistance, nous le supposâmes du moins en entendant cesser le feu ; en outre, les bourdonnements extérieurs qui nous arrivaient, nous faisaient deviner aisément que nous étions tout proche de cet abordage.

En somme, les pirates paraissaient avoir remporté la plus facile des victoires.

Nous étions tellement suffoqués par la chaleur que Than-Sing essaya de soulever le panneau qui nous recouvrait ; mais aussitôt on le referma avec violence, au risque de lui briser la tête. Le marchand