Page:Loviot - Les pirates chinois, 1860.djvu/206

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À neuf heures du matin environ, les quatre embarcations prirent le large escortées par soixante-dix hommes, et, après une longue traversée, elles abordèrent dans le voisinage de quelques huttes de pêcheurs dont les habitants gagnèrent aussitôt les montagnes. On se mit à leur poursuite, et ce ne fut pas sans peine qu’on parvint à en saisir un. Il fut amené à M. Caldwell qui, toutefois, ne put en tirer aucun renseignement, si ce n’est que le navire « avait été brûlé depuis plus d’un mois. » On lui permit de s’en retourner, et la chaloupe, accompagnée de deux embarcations, se dirigea vers le village de Choo-Koo-Mee, distant d’environ huit milles du steamer. La chaloupe marchait à un mille à peu près en avant de la seconde embarcation ; elle fut rejointe par la troisième ; la quatrième, sous le commandement de M. Rogers, fut laissée en arrière par mesure de précaution.

» Près d’aborder, M. Caldwell envoya à terre l’un des deux prisonniers dûment accompagné, avec mission de bien faire comprendre aux habitants qu’on venait dans un but tout pacifique, et simplement pour s’enquérir de la dame qui avait été emmenée par les pirates. Le prisonnier avait fait à peine quelques pas qu’un boulet de quatre atteignit l’embarcation montée par M. Caldwell, dans la direction de sa