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Page:Loviot - Les pirates chinois, 1860.djvu/210

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les Chinois amena sur ce même point un certain nombre de matelots et de soldats de marine avec le lieutenant Palisser, et, tous ensemble, conduits par M. Sarrat, s’élancèrent par un étroit sentier vers le village. Une pluie de flèches et de pierres, et la décharge de neuf canons chargés de vieux boulets de fer, de pierres, etc., etc., les accueillit, mais ne leur fit aucun mal. Naturellement, on se précipita aussitôt sur les canons, dont on s’empara ; quelques habitants furent tués à coups de fusil et de baïonnette ; nos hommes, après avoir mis en sûreté une centaine de ballots de sucre et de thé appartenant au Caldera, détruisirent encore dans les environs un petit nombre de huttes qu’ils trouvèrent, puis ils mirent le feu au village, après quoi ils se rembarquèrent et regagnèrent le steamer.

» Le lendemain mardi, dans la matinée, les embarcations furent dirigées vers le village de Koo-Lan, qu’elles trouvèrent défendu par un fort solidement établi, armé de canons de 24 et de 32, dont plusieurs coups, habilement pointés, saluèrent leur approche, en même temps qu’une flotte de pirates, comptant vingt grandes jonques, venait prendre position le long de la grève. Nos hommes ne demandaient qu’à les attaquer ; mais le lieutenant Palisser, en présence d’une force si considérable, ne jugea pas prudent de