Page:Loviot - Les pirates chinois, 1860.djvu/223

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dans mes voyages, aucune n’est comparable à celle que m’a fait éprouver la ville du Caire.

Pour se rendre à Alexandrie, on prend un petit bateau à vapeur qui descend le Nil jusqu’à Boulac ; c’est un trajet de six heures. En suivant la rive je pus jouir à mon aise de la vue de tous ces villages égyptiens bâtis en terre grise, avec une fourmilière de pigeonniers.

À Boulac, on prend le chemin de fer qui, en trois heures, vous conduit à Alexandrie ; j’y séjournai encore trois jours, temps nécessaire pour l’arrivée des bagages, et les préparatifs d’embarquement pour l’Europe. Alexandrie ne présente rien de pittoresque ; ses bazars sont malpropres et mal assortis. On n’a pas là, comme au Caire, la vue réjouie par la variété et la richesse des costumes orientaux, car les Européens y sont en bien plus grand nombre. J’allai visiter le palais du vice-roi, la colonne de Pompée, l’aiguille de Cléopâtre. Que d’antiquaires eussent été heureux à ma place ! Quant à moi, pressée du désir de revoir ma patrie, je ne songeais qu’au départ ; je m’embarquai donc à bord du steamer le Valetta. Je n’avais plus que six jours