Page:Loviot - Les pirates chinois, 1860.djvu/224

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

de mer avant de toucher la terre natale. Le quatrième on relâcha à Malte, mais pour une halte de quatre heures seulement : personne n’alla à terre. Deux jours après, le 26 décembre 1854, le Valetta jetait l’ancre dans la rade de Marseille, et le 30 j’étais à Paris, où je pus lire dans le journal la Presse : « Mademoiselle Fanny Loviot, qui avait été prise par des pirates dans les mers de la Chine, vient de rentrer en France, par Marseille, à bord du Valetta. »

Avec quelle joie, quel bonheur, après avoir fait le tour du monde et couru les plus grands dangers, je me retrouvai au milieu de ma famille, de mes amis. Partie pour chercher la fortune, je n’avais rencontré que des périls ; mais la nature m’était apparue sous ses aspects les plus variés, et s’il m’avait fallu subir les privations, endurer la fatigue, j’avais du moins vécu de cette vie pleine d’émotions qui n’est pas sans charme dans la jeunesse. Je n’ai donc point à regretter d’avoir fait ce voyage.

Puisse le lecteur indulgent ne point regretter de l’avoir lu !

Les articles qui terminent cet ouvrage relatent