Page:Loviot - Les pirates chinois, 1860.djvu/228

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deux jours maîtres du navire ; ils l’ont quitté en voyant arriver une nouvelle flottille de jonques.

» Le 11 octobre, les bandits qui montaient une de ces dernières jonques offrirent au capitaine du Caldera de le conduire à Hong-Kong, lui, un Chinois du bord et une jeune dame passagère ; mais quand la jeune dame et le Chinois furent descendus dans l’embarcation, les bandits poussèrent au large et ne voulurent jamais prendre le capitaine, qui réussit enfin, un peu plus tard, à se procurer un bateau et à se rendre à Hong-Kong.

» Pendant ce temps, les pirates entraînèrent la jeune dame et le Chinois, et les firent entrer dans un bateau, où ils les enfermèrent dans une petite cabine de l’arrière. « Nous étions obligés, écrit la, jeune dame dans son récit, de nous tenir en raccourci faute de place, et on nous surveillait de très-près ; le soir, il nous était permis de sortir pour un quart d’heure à peu près de notre prison ; mais dès que les pirates voyaient venir d’autres bateaux, ils nous faisaient rentrer au plus vite ; ils nous fournissaient de la nourriture à l’heure de leurs repas, et nous disaient souvent que si le bateau qui portait notre capitaine à Hong-Kong ne ramenait pas notre rançon, ils nous relâcheraient.

» Nous sommes restés ainsi jusqu’au matin du 18 ;