Page:Loviot - Les pirates chinois, 1860.djvu/231

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Le lendemain matin, ayant aperçu sous le vent quelques jonques d’une apparence suspecte, le lieutenant leur donna la chasse avec les trois bateaux qu’il commandait, le peu de profondeur de l’eau interdisant au steamer d’approcher de la côte. Ces jonques se dirigèrent aussitôt vers la terre, où leurs équipages s’empressèrent de se réfugier, après avoir jeté leurs armes à la mer. Les Anglais eurent le bonheur de trouver dans la première jonque la voyageuse française, ainsi qu’un négociant chinois fait prisonnier en même temps qu’elle. Ils les envoyèrent tous deux à bord de l’Ann, et incendièrent la jonque ainsi que deux autres bâtiments ; ils se dirigèrent ensuite jusqu’au village de Kou-Cheoumi, d’où l’on avait fait feu sur les bâtiments anglais deux jours auparavant, et où l’on savait qu’était déposée la cargaison enlevée par les pirates. Ils retrouvèrent en effet cent cinquante-trois sacs de sucre et quarante caisses de thé qu’ils emportèrent, et ils brûlèrent deux villages. »

» Pendant la première de ces opérations, on découvrit un troisième village, défendu par une batterie de quatre canons et huit pièces de siège. Le lieutenant força son chemin à travers un taillis épais, et, après avoir essuyé une décharge qui ne lui blessa personne, il s’empara de la batterie, en dispersa et en tua les défenseurs, incendia le village avec les ba-