Page:Loviot - Les pirates chinois, 1860.djvu/27

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était un port de relâche pour les navires baleiniers qui venaient s’y radouber et y prendre des provisions. Les rapports des marins du continent européen avec les Indiens se bornaient à des échanges de peaux. Il y a plus d’un demi-siècle, des missionnaires espagnols arrivèrent dans ce pays et construisirent, à plusieurs milles du rivage, parmi les huttes d’Indiens, une petite église nommée la Mission Dolorès, et qui existe encore aujourd’hui. Lorsque les solitudes de la Californie furent envahies par les Américains et les Européens qu’attirait la récente découverte des mines d’or, ce lieu désert, où la foi religieuse avait seule pénétré, devint un des lieux les plus fréquentés par les habitants de San-Francisco. On traça une belle route, des établissements de toutes sortes s’élevèrent, comme par enchantement, autour de la modeste chapelle, et le chemin de la Mission est devenu l’une des plus brillantes promenades de la ville.

À l’époque de mon arrivée (novembre 1852), San-Francisco présentait encore un aspect bien bizarre, avec ses rues sablonneuses, ses trottoirs en planches et beaucoup de ses maisons construites en bois, en fer et en briques. Du reste, l’activité la plus grande