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Page:Loviot - Les pirates chinois, 1860.djvu/43

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d’entre eux n’expriment aucune intelligence ; ils ont le teint d’un jaune foncé, un front bas, le nez plat, des cheveux noirs et abondants qui descendent presque à la naissance des sourcils ; les yeux un peu ronds et noirs, et leur regard, quand il n’est pas empreint de mécontentement, a l’expression étonnée du regard de l’enfant. Leur costume se compose de peaux de bêtes et de morceaux d’étoffes voyantes à dessins bizarres ils portent en outre des vêtements qu’ils ramassent sur les chemins, et presque tous se couvrent de ces débris de la manière la plus grotesque ; leurs bras et leur cou sont chargés de colliers, de bracelets, de coquillages, de verroteries, et jusqu’à des boutons, enfilés dans des bouts de ficelle ; ils sont, du reste, malgré leur goût pour les ornements, d’une saleté répugnante. Ils habitent des huttes qui ont la forme d’un dôme ; elles sont bâties avec de la terre et des branches d’arbres : une seule ouverture carrée et basse les laisse pénétrer à l’intérieur en rampant sur leurs genoux. Ils vivent là pêle-mêle, hommes, femmes, enfants et chiens, se nourrissant du produit de leurs chasses et de poissons, entre autres, de saumons pêchés dans la ri-