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Page:Loviot - Les pirates chinois, 1860.djvu/44

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vière de la Trinité ; ils les font sécher pour leur saison d’hiver.

Ces Indiens ne mangent pas de viande fraîche ; ils attendent qu’elle soit corrompue pour la faire cuire ; ils préparent leur pain avec des glands de chêne ; ces glands sont d’abord séchés et mis en poudre ; ils font ensuite une pâte qu’ils cuisent simplement dans l’eau ; ils mêlent aussi à leur nourriture des sauterelles et quantité d’insectes.

On rencontre aussi sur la route qui mène à Mary’s-ville, de ces indigènes que l’irruption des peuples civilisés a refoulés avec leurs instincts sauvages vers les régions désertes ; cependant, bon nombre d’entre eux, attirés par la curiosité et cet amour du lucre qui est commun à la race humaine, ont fini par pénétrer dans les villes et se mettre en relation avec les nouveaux venus qui, insensiblement, les ont amenés à travailler dans les ranchos (fermes). D’autres sont restés en guerre ouverte, et des expéditions américaines ont été dirigées contre eux dans les reconnaissances qui étaient faites de certains points inexplorés du sol californien.

Au bout de huit heures de trajet, on arrive à