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Page:Loviot - Les pirates chinois, 1860.djvu/63

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ment massacrés pendant la nuit par la main des sauvages.

Yreka n’est qu’à quinze milles de l’Orégon ; nous y arrivâmes en novembre 1853.

Les maisons de la ville sont encore presque toutes en bois, même son plus bel hôtel. Il existe des maisons de jeu, comme dans toutes les villes qui ont un placer pour voisinage. On peut goûter de la cuisine française au restaurant Lafayette qui est le plus confortable établissement de ce genre. Cependant, malgré la tendance au bien-être matériel, il était encore difficile, en 1853, à un voyageur, d’y trouver toutes ses aises ; les matelas y étaient complétement inconnus ; il fallait, bon gré mal gré, coucher sur des paillasses.

Les froids furent si rigoureux pendant l’année où je visitai cette ville, qu’il ne se passa pas de jour sans que je ne visse ramener à Yreka des gens qu’on avait trouvés gelés dans la campagne. Le pain, la viande avaient tellement durci sous cette température glaciale, qu’on était réduit à les fendre à coups de hache et de marteau.

Les mines y sont aussi très-productives ; mais