Page:Loviot - Les pirates chinois, 1860.djvu/81

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loi séparées du monde plus encore que les femmes de l’Orient.

Je profitai du temps qui me restait encore pour aller, avec mes compagnons de voyage, visiter Canton. Nous étions adressés, recommandés à un négociant de cette cité superbe, car il n’y existe pas d’hôtel.

Un bateau à vapeur faisant le trajet le long de la côte nous y conduisit en quelques heures.

Rien ne peut surprendre davantage l’œil d’un Européen que l’aspect de cette ville bizarre : à son approche, on découvre se balançant sur les eaux une multitude de jonques de la plus grande variété, où fourmille une population sans nombre. Ces bâtiments aux formes les plus étranges, ces maisons flottantes, de toutes dimensions, toutes grandeurs, servent à abriter ce reflux d’êtres humains vivant, grouillant là, comme s’ils avaient trouvé la solution du mouvement perpétuel.

Nous mîmes pied à terre dans cette ville immense, où nul peuple au monde ne peut rivaliser pour l’activité industrielle.

Nous nous dirigeâmes vers les factoreries ; ce ne