Page:Loviot - Les pirates chinois, 1860.djvu/84

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hâtèrent, comme on peut le comprendre, notre retour à Hong-Kong.

Avant, j’eus pourtant l’occasion de visiter la demeure d’un mandarin, laquelle présentait un luxe merveilleux, du moins au point de vue chinois. Les habitants en relation avec les Européens ne refusent pas d’accorder cette satisfaction.

Qu’y avait-il, en réalité ? Je ne saurais trop le dire.

C’était un corps de bâtiment entouré de terrasses, autour desquelles grimpaient les fleurs les plus odoriférantes. À l’intérieur, les appartements étaient séparés par des cloisons en bambous légères et vernis. Des nattes en paille de riz et de diverses couleurs encadraient les planchers. De tout côté, çà et là, des canapés, des fauteuils, des chaises, la plupart en bambous, quelques-uns en bois sculpté. Sur les meubles, des fleurs, des instruments de musique, des pipes pour fumer l’opium ; au plafond pendaient des lustres, des lanternes de toutes formes, de toutes couleurs, en verre, gaze ou papier, ornées de franges, de houppes, de colifichets. Sur les murs, des tableaux révélant l’enfance de l’art, et des peintures vernies