Aller au contenu

Page:Loviot - Les pirates chinois, 1860.djvu/89

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

servait de salle à manger ; de chaque côté étaient disposées les cabines. Au fond, se trouvaient deux chambres qui avaient des croisées. L’une était le salon du capitaine, l’autre appartenait au subrécargue d’une maison de commerce de San-Francisco, lequel avait une forte cargaison à bord. Toutes les boiseries étaient peintes en blanc avec des filets d’or. Cet intérieur était éclairé au milieu par une fenêtre à tambour. Cette disposition générale inspirait la sécurité par l’ordre parfait avec lequel chaque chose était à sa place ; il semblait que nous n’avions plus qu’à nous laisser aller à un paisible sommeil pendant les trois mois que devait durer notre traversée.

Il y avait à bord un passager dont j’aurai souvent à parler ; c’était un Chinois d’une cinquantaine d’années. Il avait aussi une maison de commerce à San-Francisco, et il emportait une forte cargaison d’opium, de sucre et de café. Than-Sing, tel était son nom, avait le type commun aux gens de sa nation, de plus il était excessivement marqué par la petite vérole. Cependant sa laideur n’avait rien de repoussant, il avait toujours le sourire sur les lèvres.

Notre premier dîner à bord pouvait être l’objet