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LE MIROIR DES JOURS

Et des mois dépouillés de grâce et de rayons ;
Soleil, père béni des résurrections,
Gloire à toi !
L’arbre va frémir dans ses racines,
Et les jardins encenseront d’odeurs divines
La lune curieuse entre les toits montant.
Gloire à toi, car l’Hiver expire en cet instant,
L’Hiver triste, l’Hiver qui fait les vitres blanches,
Et dont les jours voilés paraissent des revanches.
Gloire à toi, le Vainqueur ! L’Unique, gloire à toi !
Dans ta vertu, dans ta clarté, j’ai mis ma foi !
Comme en la mer, descends en mon âme profonde,
Soleil de Dieu, Beauté lumineuse du monde !