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LE MIROIR DES JOURS


La pensée et le cœur disent : Est-ce nous-mêmes ?
Dans ces mots imparfaits, que nous sommes confus !
Rends-nous la vérité des profondeurs suprêmes,
Souffre et rêve en silence, et ne nous trahis plus !

Et sur son œuvre froide où l’esprit se consume,
Impuissant manieur de phrases aux sons creux,
Plein de dépit caché, de honte et d’amertume,
Et par son idéal sublime malheureux,

Le poète maudit son labeur et sa plume !