Page:Lozeau - Le Miroir des jours.djvu/194

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
200
LE MIROIR DES JOURS


LES DEUX MÉTIERS


 
Au pupitre comme à l’enclume,
Le poète et le forgeron
Ont la même auréole au front
Quand le feu créateur s’allume.

L’un travaille le rude airain,
L’autre forge le vers plus rude ;
Tous les deux ont noble attitude
Devant le labeur souverain.

L’un, à la flamme intérieure,
Plie et façonne un pur métal,
L’autre, au feu vivace et loyal,
Plonge un fer, outil tout à l’heure.