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LE MIROIR DES JOURS


MUSIQUE DANS LA NUIT


 
Tout ce que la musique au cœur sensible inspire
Avec les mots trop lourds ne se peut jamais dire.
Qui traduira l’émoi que les fins violons,
Sous le magique archet aux rythmes lents et longs,
Font naître dans le cœur que la souffrance incline ?
L’accord s’enfonce ainsi qu’une subtile épine,
Ou caresse pareil à de chers doigts frôleurs,
Et quand la passion s’exprime par des pleurs,
Sanglote, se lamente, impérieuse et forte,
Comme un grand vent nous souffle en l’âme et nous transporte !