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Page:Lozeau - Le Miroir des jours.djvu/45

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LE MIROIR DES JOURS


L’harmonie apaisée émeut l’ombre et le cœur.
Ainsi qu’une légère et subtile liqueur,
L’instrument grave aux sens verse une griserie :
On dirait que la nuit religieuse prie.
Ah ! les étoiles n’ont pas besoin de venir,
Et la lune inutile au ciel noir peut finir !
J’ai deux larmes de joie au bord de mes paupières ;
J’ai dans mon cœur ému, firmament de lumières,
Assez de beauté pure et de rêve et d’espoir,
Pour ne pas regretter les étoiles, ce soir !