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LE MIROIR DES JOURS


Combien choiront avant le doux soir automnal !
Toujours sur le trottoir il en neige quelqu’une.
Ce doit être, là-haut, une angoisse à chacune
Quand la petite sœur quitte l’arbre natal…

Mais l’orage viendra les pacifier toutes !
Un grand coup de vent dur tordra l’arbre soudain,
Et comme des oiseaux qu’on chasse du jardin,
Les feuilles partiront en l’air, tombant aux routes,

Et les seuils en seront dorés jusqu’au matin.