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LE MIROIR DES JOURS


RAYON DE NOVEMBRE


 
Comme Novembre est doux, ce matin, dans la brume…
Le soleil, entre deux nuages gris, s’allume
Et s’éteint comme sous la paupière un regard.
On dirait que l’Été rôde au loin, quelque part…
C’est son haleine qui voltige tiède et lente, —
Moins le parfum hier encore respiré, —
Dans le brouillard ténu de la ville bruyante ;
Et c’est comme un retour de Septembre égaré…
Mais les arbres n’ont plus de feuilles ; la lumière
N’y fait plus resplendir ses flammes coutumières,