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en mouvement par la vapeur et différents électro-moteurs ; on y installa aussi des cabinets pour l’examen des maladies des yeux, des oreilles et du larynx quand les maladies des organes susnommés accompagnent les affections du système nerveux.

Tous ces locaux distincts étaient pourvus d’appareils indispensables et fort coûteux. Avant même un établissement hydrothérapique avait été créé ainsi qu’un musée spécial pathologo-anatomique, bientôt enrichi par une grande collection de pièces remarquables et des plus rares. Outre cela, on ouvrit pour la clinique de M. Charcot une section destinée aux hommes atteints de maladies nerveuses, car la Salpêtrière, depuis sa création en 1656, n’admettait que des femmes. Enfin, il fut créé une salle de réception pour les consultations externes et le nombre de celles-ci atteignait ces dernières années le chiffre de cinq mille.

Le travail scientifique de M. Charcot à la Salpêtrière se traduit sous la forme d’écrits nombreux dont la plus grande partie a été rassemblée et publiée en neuf gros volumes, « Œuvres complètes », représentant un travail colossal devenu classique. Ces œuvres furent traduites, plus ou moins intégralement, en russe, en allemand, en anglais, en italien, en espagnol, en langue hongroise, etc. Peu de temps avant sa mort commençait la publication de ses autres œuvres sous la rédaction du docteur Guinon, et ce travail ne sera pas moins important que le premier. Une immense