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Ces leçons resteront à tout jamais gravées dans la mémoire de ceux qui eurent alors le bonheur d’entendre M. Charcot ; c’était la plus haute expression de son double talent de clinicien et de professeur parvenu à son apogée. Elles confirmèrent pleinement ces paroles adressées à M. Charcot par M. le professeur Cornil à un banquet de l’année précédente : « Votre étoile parcourt son orbe ascendant. » La mort saisit le grand maître à l’apogée de sa puissance médicale et de sa gloire.

Les résultats frappants et brillants des cures obtenues par M. Charcot répondaient à son diagnostic lumineux et à la juste définition des particularités individuelles. La doctrine moderne du traitement des maladies nerveuses est entièrement redevable à M. Charcot de l’avoir dégagée de l’absurde dans nos notions routinières thérapeutiques.

Ayant perfectionné nos connaissances sur la nature des processus morbides, il expliquait l’effet de l’application des différents moyens et des remèdes thérapeutiques.

Combien n’a-t-il pas démontré l’inutilité des remèdes spécifiques (iode et mercure) dans l’ataxie locomotrice progressive, l’atrophie du nerf optique, la sclérose en plaques disséminées, la paralysie générale progressive, dans les cas où la syphilis les précédait et, au contraire, l’efficacité de cette méthode dans les affections syphilitiques du cerveau et de la moelle épinière, la céphalalgie et la rachialgie spécifiques qu’il avait