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par des convulsions, condamné à mort par la fausse attribution du développement d’une méningite tuberculeuse !

Il est impossible de passer sous silence ses guérisons vraiment miraculeuses, évocatrices de la Bible, par exemple celle d’une jeune fille paralysée depuis plusieurs années, internée dans un couvent de Paris. Bien des célébrités médicales l’avaient traitée sans obtenir aucun résultat. Définissant de suite la nature de la maladie, M. Charcot annonça à la patiente frappée de surprise, ainsi qu’à tous ceux qui l’entouraient, qu’il n’y avait rien de sérieux dans les symptômes de cette affection et qu’elle pouvait disparaître immédiatement. Il fit lever la jeune fille, la fit poser par terre et lui ordonna de marcher, ce qu’elle exécuta sous les yeux de la supérieure du couvent, stupéfaite, et de tous les assistants de cette scène.

On n’a pas oublié non plus le cas d’une autre malade qui lui fut amenée à la Salpêtrière, ne pouvant parler et paralysée des bras et des jambes. Deux hommes vigoureux la tirèrent de la voiture et l’apportèrent dans la salle de consultation. Ayant examiné cette femme, M. Charcot dit aux élèves qui l’entouraient que malgré la gravité apparente des symptômes, aucun d’eux n’avait pour base une affection organique des centres nerveux et que, par conséquent, tout cela pouvait disparaître instantanément ; c’est ce qui arriva effectivement au cours de l’examen ; la malade, à la fin de la réception, sortit seule et sans l’aide de