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femme à l’adoration, il était le père dévoué jusqu’au sacrifice.

Il avait épousé une veuve, née Richard, ayant d’un premier lit une fille actuellement mariée à l’ancien ministre M. Waldeck-Rousseau. Il eut deux enfants : une fille nommée Jeanne et un fils nommé Jean. Autant il aimait sa famille, autant il en était adoré. L’harmonie des caractères, des convictions morales et des besoins de l’âme y était complète.

L’activité charitable et bienfaisante de M. Charcot s’étendait en premier lieu sur les malades et le personnel de la Salpêtrière. Sa femme et ses enfants le suivaient dans cette voie. Les employés et les secourus de cet établissement savent combien Mme  et Mlle  Charcot ont contribué par leur appui matériel au bien-être de la clinique. Elles s’occupaient des malades pauvres et leur continuaient leurs secours à leur sortie de l’hôpital. Mme  Charcot a participé aussi, matériellement, à la création d’une école d’infirmières à la Salpêtrière sous la direction du docteur Bourneville, ancien assistant de M. Charcot. Grâce à elle, une grande partie des cours de son mari furent recueillis et imprimés.

L’éducation de son fils (à l’heure qu’il est interne à la Salpêtrière) était l’objet de la plus vive sollicitude de M. Charcot. Ses premières études terminées, le fils embrassa volontairement la carrière de son père et choisit la Faculté de Paris pour faire ses études médicales. Dans les commencements, il tomba malade