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Quant à nous Russes, il sera flatteur pour notre amour-propre d’apprendre que depuis le commencement de sa carrière M. Charcot montrait une vive sympathie pour nous. Elle se révéla bien avant la manifestation des relations amicales actuelles entre les deux nations. Il disait que nous étions les gens de l’avenir.

Cette sympathie envers tout ce qui était russe était partagée et pratiquée par toute sa famille. Sa fille, linguiste des plus remarquables, a appris volontairement le russe, qu’elle parle et écrit facilement de manière à lire dans l’original nos grands classiques : Pouchkine, Lermontoff, etc.

C’est avec un soin tout particulier que M. Charcot considérait et gardait les objets russes tant anciens que modernes offerts par ses clients ; lui-même les recherchait, particulièrement les anciens, et en rapporta un certain nombre lors des deux voyages qu’il fit en Russie.


La destinée a voulu que ses derniers soins ici-bas fussent accordés à une de mes compatriotes, et cela avec une telle abnégation de soi-même et un tel dévouement professionnel que, témoin de ce fait, je considère comme un impérieux devoir de le signaler en signe de respect et de vénération pour la mémoire du grand maître.

Le 27 juin, à l’issue du dernier cours terminant le semestre d’été de cette année, je pris congé de lui à