Page:Luchaire - Inauguration de l’Institut Français de Florence.djvu/18

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Discours de M. BIGLIA[4] Adjoint au maire de Florence

« Mesdames, Messieurs,

« M. le Maire de Florence, contraint, à son vif regret, par les devoirs de sa charge, à s'absenter en ces jours, m'a fait l'honneur de me déléguer le soin de vous exprimer les sentiments avec lesquels non seulement la Municipalité Florentine, mais la ville de Florence entière salue et accueille votre noble initiative.

« Notre sympathie pour tout ce qui est Français ne date pas d'hier.

« Vous rappelez-vous, Mesdames et Messieurs, l'épisode charmant et touchant des « Fioretti di San Francesco » là où le roi de France Saint Louis vient trouver en la voisine Ombrie un des disciples les plus chers de Saint François d'Assise ? « Va dunque il portinaio e dice che alla porta è uno pellegrino che lo dimanda : e gli fu rivelato in ispirito che quello era il re di Francia ; di che egli subitamente con grande fervore esce di cella e corre alla porta e senza altro addimandare, o che mai eglino s'avessino veduti insieme, con grandissima divozione inginocchiandosi s'abbracciarono insieme e baciaronsi con tanta dimestichezza come se per lungo tempo avessero tenuto grande amistà insieme. Ma per tutto questo non parlava Tuno all'altro, ma stavano abbracciati con quei segni d'amore caritativo in silenzio. E stati che furono per grande spazio nel detto modo, senza dirsi parola insieme, si partirono l'uno dall'altro. »

« Donc le portier va et dit qu'il y a à la porte un pèlerin qui le demande; et il lui fut révélé en esprit que ce pèlerin était le roi de France; aussitôt, plein d'une grande ferveur, il sort de sa cellule, court à la porte, et sans plus demander et sans qu'ils se fussent jamais vus auparavant, dans une grande dévotion tous deux, s'agenouillant,