Page:Luchet, etc. - Fontainebleau, 1855.djvu/159

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de la joie et de l’étonnement ; ma crédule science l’avait étonné, sans doute, et ravi. Après les fées, les ombres arrivèrent en foule autour de nous.

VI

— Qui donc saluez-vous avec tant de respect autour de la table du roi ?

— Vous le voyez bien !… Je salue ce gracieux cortège de fantômes, ces ombres qui se préparent à s’asseoir sur l’herbe pour y parler encore de leur pouvoir, de leur noblesse, de leur courage, de leur génie et de leur beauté d’autrefois ; c’est la cour tout entière de François Ier ! Voilà d’abord le roi chevalier, et puis le connétable de Montmorency, le marquis de Mantoue, la duchesse d’Angoulème, Léonard de Vinci, Éléonore d’Autriche, madame de Chateaubriand, Clément Marot, Marguerite de Navarre, le Primatice, la duchesse d’Étampes, Diane de Poitiers, et bien d’autres illustres représentants de ce beau seizième siècle qui laissait voir, à ses horizons, Léon X et Luther, Henri VIII et Philippe II, François Ier et Charles-Quint !

— Il me semble que Charles-Quint est un grand