Page:Luchet, etc. - Fontainebleau, 1855.djvu/327

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Une tradition encore en faveur au commencement du dix-septième siècle fait de bleaud le nom d’un chien de la meute royale, qui, égaré à la chasse, aurait été retrouvé buvant à la fontaine près de laquelle le palais a été bâti. Le père Dan, qui enregistre cette légende avec le plus grand sérieux, ne manque pas de faire remarquer que le nom de Bleau ou Bliau a été autrefois assez vulgairement donné aux chiens de chasse. I.eseul embarras est de savoir lequel de nos rois a été l’heureux possesseur de ce chien si bien inspiré, « si ce fust Robert, ou Louis le Gros, ou Louis VII ? » Ici le père Dan, en l’absence de preuves, préfère se récuser, fondé sur la doctrine d’un des plus savants Pères de l’Église, « qu’il vaut mieux ne rien déterminer des choses cachées que d’affirmer des choses douteuses et incertaines. » La même anecdote est rapportée par un autre écrivain au règne de François I « , avec des variantes qui nous déterminent à la citer textuellement : « Le Roy François I » estant à la chasse en ce lieu, un de ses chiens rencontra une fontaine, en la présence de Claude, fille de ce Roy, dont cette princesse trouva les eaux si belles et si agréables, qu’elle pria son père d’y bâtir quelque maison de plaisance, ce qu’il fit, et y édifia cechasteau qui s’y voit, où à l’occasion de ces belles eaux l’appela Fontainebleau. »

L’opinion qui se dégage avec le plus de vraisemblance de ce fatras d’anecdotes plus ou moins controuvées, et celle qui attribue le nom de Blêmi ou de Bréau