Page:Luchet, etc. - Fontainebleau, 1855.djvu/335

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Pardonne-moi, Seigneur, qui fais voir ton essence,
Sans principe et sans bout, si prompte à la clémence ;
Ores la Iby je passe, et sçay pour vérité,
Ce qui au tract du monde est plein d’obscurité.
C’est par le don de Dieu, qui est et voye et vie,
Qu’à le connaître ainsi mon âme s’est ravie.
Le marbre à d’autres roys en sépulture est beau,
Chez les pauvres, moi, pauvre, ai choisi mon tombeau.
Et, afin parmi eux de faire moindre obstacle,
Pauvre, ainsi je me plais dans ce pauvre habitacle *.

Philippe-Auguste, roi guerroyeur et aventureux, ne pouvait faire à Fontainebleau que des séjours accidentels et irréguliers 11 est néanmoins permis de croire que Fontainebleau fut pour lui, comme il l’avait été pour son

1 Les Annales de France de liellelbrcst disent qu’en 1566 Charles IX fit ouvrir le tombeau de Louis Vil On trouva le corps parfaitement conservé ; son cou était entouré d’une chaîne d’or et ses doigts de quelques.mneaux que le roi distribua (dit Vély) aux courtisans qui raccompagnaient. Rouillard, qui raconte le même l’ait (hist. du Moine) ajoute : « >’e sçai si Charles neuvième eut l’imagination que l’on y Irduveroit quelques rares joyaux. Certainement Higordqui ha descript la vie de Louis VII et de Philippe Auguste, son lils, sous lequel il vivoit, rapporte en son histoire que la royne Adèle, ou Alix, après la mort de ce roy Louis, son mari, lui lit ériger un magnifique mausolée, enrichy d’or et d’argent cl enjolivé d’une marquetterie de diverses crysolithes et pierres précieuses. Toutefois j’ay ouy dire à un ancien religieux de Barbeau, qui, lors de cette ouverture étaitjeune novice et ayda à soulever le couvercle, qu’avec le corps, la plupart résolu en poudre, ne s’esloil trouvé qu’un sceptre d’un côté, et de l’autre les sceaux du Roy, qui n eloient que d’argent, Quelques autres m’ont dit du depuis