Page:Luchet, etc. - Fontainebleau, 1855.djvu/336

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père, un lieu de prédilection. C’est ce qu’attestent de nombreuses chartes, qui témoignent de sa sollicitude pour les établissements pieux fondés par son père dans les environs. Nous nous contenterons de citer celle de 1186, qui concède à l’hôtel-Dieu de Nemours les restes de la table royale pendant le séjour de la cour à Fontainebleau. « Ce don, observe M. Vatout, n’était pas sans importance ; car le roi visitait souvent ce château, où l’attiraient la plus belle forêt des environs de Paris et sa passion pour la chasse, que n’avait pu refroidir l’aventure de Compiègne 1 » C’est à Fontainebleau qu’il vint, en 1191, se reposer des fatigues de la croisade. En cette année, il y célébra les fêtes de Noël, comme on le voit par ce passage des Grandes chroniques, de Saint-Denis : « Quant le roi Philippe fu en

que sur son estomach s’étoit aussi trouvé une belle croix d’argent doré, en laquelle il y avait du bois de la vraye croix. D’autres en ont parlé diversement. Mais le premier qui atteste ce qu’il ha vue me semble plus croyable. »

Barbeau l’ut détruit en 1793. L’abbé Lejcune, alors procureur de l’abbaye et depuis curé du village de Chartrettes, près Fontainebleau, cacha les cendres de Louis VIL Elles ont été transportées à Saint-Denis en 1817. Nous avons visité la place occupée par Barbeau, ce couvent fameux aux douzième et treizième si’cles, sans en découvrir aucun vestige. (M. Vatout.)

i M. Vatout ajoute en note que pendant un voyage de la famille royale à Fontainebleau (octobre 1859), 1 hôtel-Dieu de Nemours est venu réclamer le droit qui lui lut attribué par Philippe Auguste, et que, sans se croire lié par la charte de 1180, le roi fit donner aux envoyés des pauvres des marques de sa munificence.