Page:Luchet, etc. - Fontainebleau, 1855.djvu/337

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France retornez, il fu reçeuz à grant joie el à grant solemptiité de gens de sa terre ; la (este de la Nativité célébra à FontaineblieaiU. » Ce séjour marqua le commencement des hostilités qui faillirent livrer la France à Richard Cœur-de-Lion. Philippe vint plus d’une fois pendant les guerres se délasser à Fontainebleau. C’est pendant une de ces trêves, en 1197, qu’il signa à Moret la charte qui accordait aux religieux de Saint-Euverte d’Orléans l’ermitage de Franchart, situé dans la forêt, tout proche du château.

Fontainebleau emprunta encore quelque splendeur au règne de Philippe-Auguste. Ce fut lors de son mariage avec Agnès de Méranie, mariage qui devait être rompu sur l’injonction du pape Innocent III. Philippe, heureux, célébra son bonheur par des fêtes et des tournois. Le prince Louis (depuis Louis VIII), à peine entré dans l’adolescence, s’y distinguait par une valeur qui lui fit donner par un poëte le surnom de Lion, surnom qu’il garda sur le trône. Le règne de Louis VIII (règne d’ailleurs fort court, puisque, couronné en 1223, il mourut en 1226) ne se rattacherait par aucun souvenir à l’histoire de Fontainebleau, qu’il habita cependant, si le nom héroïque de Blanche de Castille, sa femme, ne vivait encore aujourd’hui dans la tradition du pays. La mère de saint Louis aimait les bois et la retraite. Le château qu’elle se construisit près des étangs de Chantilly en témoignerait suffisamment. La solitude de Fontainebleau eut toutefois pour elle un