Page:Luchet, etc. - Fontainebleau, 1855.djvu/347

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d’Angleterre, où ils se battaient généreusement ; des Français, d’autre part, qui s’étoient jetés dans la Guyenne, où ils avoient déjà fait de grands progrès ; et, en troisième lieu, d’une sédition de la plupart de ses sujets, à l’occasion de la tyrannie de ses Spencers (que quelques autres appellent Dépensiers), lesquels gouvernoient le roi selon leurs caprices et leurs fougues, pour le grand ascendant qu’ils avoient sur ses volontés. »

On sait quelle fut l’issue de cette démarche. Le pape Jean XII enjoignit à Charles le Bel, sous peine d’excommunication, de renvoyer Isabelà son mari. Isabeau implora le secours du comte Guillaume de Hainaut, et, munie de sa protection, retourna en Angleterre, où elle se vengea cruellement des Spencers et du roi, cruautés qu’elle-même expia plus tard par une captivité de vingthuit ans au château de Rising.

Le règne des deux premiers Valois, Philippe et Jean, n’ajoute aucun fait remarquable aux fastes de Fontainebleau. On sait cependant que l’un et l’autre y firent plusieurs séjoursi. Dan, qui a consacré un chapitre à démontrer la salubrité du climat de Fontainebleau, ne manque pas de signaler que le roi Jean et

i M. Vatout, à propos de l’inscription souvent remarquée à Fontainebleau, rex Frmtcorum au lieu de rex Franciœ, rappelle ces paroles de Philippe de Valois à Edouard III, d’Angleterre : a L’amour du peuple est la plus assurée garde du corps d’un roi ; il vaut mieux être roi des Français que roi de France, s