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LA VIERGE AUX OISEAUX

Par un de ces beaux soirs d’automne
Où sur les feuillages rouilles
Le soleil pose une couronne
De pourpre et de rayons mouillés,
Berthe s’en va sur la colline,
Les doigts couverts de fin chamois,
A son cou blanc portant hermine,
Pour conjurer les premiers froids

Et l’on entend de douces phrases
Jaillir en gerbes de son chant,
Dans les roses et les topazes
Du soleil couchant.

Tournés vers la voûte céleste,
Ses yeux en reflètent l’azur,
Les biches ont le pied moins leste,
Les mules ont le pas moins sûr.
Comme un ormeau jauni qui plonge