Page:Luchet, etc. - Fontainebleau, 1855.djvu/70

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Ses longs rameaux dans le saphir,
Dans l’ombre du soir qui s’allonge,
Vous verriez sa taille grandir.

Et l’on entend de douces phrases
Jaillir en gerbes de son chant,
Dans les roses et les topazes
Du soleil couchant.

Elle mêle à sa chevelure
Le chêne d’or avec ses glands,
Et, dernier don de la nature,
Des arbrisseaux les fruits sanglants ;
Si bien qu’elle a comme un cortège
De grives, merles et pinsons,
D’oiseaux nourris pendant qu’il neige
Par ces fruits rouges des buissons.

Et l’on entend de douces phrases
Jaillir en gerbes de son chant,
Dans les roses et les topazes
Du soleil couchant.

Or voilà ce qui nous arrive
De ces chants dispersés dans l’air :
« Dieu ! que le petit oiseau vive