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Page:Luchet - Le Vicomte de Barjac, Tome II.djvu/105

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inquiétude, lui en nomme la cause. C’est ce sentiment tyrannique & impérieux, dont nous avons parlé si souvent. C’est cet amour enfin, le maître de ceux qui lui résistent comme de ceux qui reconnoissent son empire. Coraly fondoit en larmes, sans pouvoir connoître leurs sources, se jetoit dans les bras du Vicomte, le tenoit fortement serré sur son sein, & lui répétoit mille fois : non, j’abhorre un sentiment qui vous ôteroit une partie de moi-même.

Quelle est donc la nature de ce sentiment ? Cette fille si modeste, tremblante à la voix d’un homme qu’elle ne veut pas aimer, ne craint rien de celui qu’elle aime.