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Page:Luchet - Le Vicomte de Barjac, Tome II.djvu/104

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de sa voix pénètre mon cœur ; s’il se tait, j’explique son silence, ou ses regards y suppléent. Si on le loue, mon cœur tressaille ; si on le blâme, l’impatience m’agite ; si l’on n’en dit rien, l’univers me semble injuste ; cet homme dont l’image me poursuit, qui s’oppose à mon sommeil, cet homme est le Duc ; & cependant le Ciel qui lit dans les ames, vient au secours de mon innocence, & m’est garant que je n’aime que vous. Ah ! mon protecteur, mon Dieu tutélaire, apprenez-moi si je suis innocente ou coupable. Éclairez ces nouvelles ténèbres de mon ame.

Le Vicomte déchiré de douleur, attendri de son innocente