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Page:Luchet - Le Vicomte de Barjac, Tome II.djvu/113

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pour moi ? — J’admire, chère & vertueuse enfant, l’empire que la raison & la vertu prennent sur votre ame, mais cette ame n’est plus en votre pouvoir. Vous vous rendriez malheureuse sans me rendre le bonheur. Vos combats infructueux ajouteront à mon infortune, & je joindrai au chagrin qui me dévore celui d’empoisonner vos plaisirs. — J’ignore jusqu’où l’amour peut égarer une femme ; mais sans doute que le Ciel ne lui abandonne pas sa vertu. Il protégera mon innocence.

Qui le croiroit ? ces sentimens si généreux, cette force si rare qui sembloit pouvoir tout entreprendre, s’anéantissoient devant