Aller au contenu

Page:Luchet - Le Vicomte de Barjac, Tome II.djvu/112

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

qu’il fût encore dans le bel âge, il sembloit que la vieillesse, d’intelligence avec l’amour, précipitât ses pas pour lui enlever ce qui plaît. Coraly s’en apperçut, & à force de larmes, de sollicitations, elle lui arracha ce secret.

Ainsi donc le premier usage de mon ame est de faire le tourment de mon bienfaiteur. Je lui dois l’existence, l’éducation, ce que je suis enfin ; & le premier acte de ma reconnoissance est de porter la mort dans son cœur ! Je vois sa santé s’altérer, sa gaîté disparoître, le bonheur s’enfuir, & je puis dire, c’est mon ouvrage ! & vous pensez que dorénavant il pourroit exister quelque félicité