Page:Luchet - Le Vicomte de Barjac, Tome II.djvu/93

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me qui passeroit sur l’irrégularité de sa conduite. Je consentis à tout, & je donnai même dix mille écus, à condition qu’on me laisseroit maître de l’enfant qui naîtroit. On me le promit. Le mariage se célébra ; quelques mois après, naît le fruit de ma passagère union ; on m’écrit qu’il n’a vécu que quelques jours. Je remerciai le Ciel de ce qu’il avoit disposé tout pour le mieux. À peine cependant sa mère fut-elle en état de sortir, qu’elle vint un jour me révéler le secret. Cet enfant vivoit ; son mari, craignant de laisser subsister quelques traces de sa faute, avoit feint sa mort, lui avoit choisi