Page:Luchet - Le Vicomte de Barjac, Tome II.djvu/92

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aussi le courage de renoncer à toute espèce de plaisirs. Il en est dont on porte le souvenir en tous lieux. J’eus occasion de voir quelquefois la fille d’un avocat auquel j’avois eu recours pour l’acquisition de mes terres. Elle étoit belle comme peu de personnes l’ont été. Mon argent, & non ma personne, la séduisit. Il est vrai que mon genre de vie ne pouvoit guère amuser une jeune fille mal élevée. Elle devint mère. Son père s’en apperçut sans colère. Il vint me trouver, & me dire que si je voulois joindre vingt mille livres à ce qu’il pouvoit donner à sa fille, il la marieroit à un hom-