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nes de mer de notre ancestralité normande ?

Certes, il ferait bon la suivre. Je sais, pour ma part qu’elle seule m’a presque convertie aux idées féministes, simplement, parce que, seule parmi les revendications, elle fait entrer le féminisme dans la féminité.

Il ferait bon la suivre, mais qui donc la suit ? « Je n’ai jamais voulu le bien des femmes, dit-elle, sans qu’aussitôt l’une d’elles me saute à la tête ».

Aurel est pourtant la seule vraie altruiste que je connaisse, parce qu’elle souffre pour son altruisme. Elle déclare : Je rêve de gouverner le bonheur… Mais cela ne l’empêche pas d’être, en vérité, la Cassandra exaltée, qui s’épuise à prophétiser, et que l’on n’écoute pas.

Ces femmes et ces hommes dont elle ne cesse de s’occuper, ne croyez pas qu’elle s’illusionne à leur sujet. Personne ne les connaît comme elle. Et voici le chapître des malices d’Aurel, qui, outre son sévère génie, est extrêmement spirituelle, comme vous l’allez voir. Je vais parcourir au galop la Semaine d’Amour, pleine de conseils, pour les hommes, et pour les femmes j’en-