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VIE DES COURTISANES

nier nous demandera une double drachme, nous lui dirons : « Nous n’avons pas d’argent ; accepte de nous quelques espérances. » Et chez le marchand de farine quand on nous donnera notre note : « Attends, dirons-nous, que Lakhês Kolytteus soit mort ; nous te payerons après les noces. » Tu ne rougis pas d’être la seule des courtisanes qui n’ait ni boucles d’oreilles, ni collier, ni tunique tarentine ?

mousarion

Pourquoi rougirais-je, mère ? sont-elles plus heureuses ou plus belles que moi ?

la mère

Non, mais elles sont plus intelligentes. Elles savent le métier de courtisane.