Page:Lucile de Chateaubriand, ses contes, ses poèmes, ses lettres.djvu/71

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
À LA LUNE

Chaste déesse ! Déesse si pure, que jamais même les roses de la pudeur ne se mêlent à tes tendres clartés, j’ose te prendre pour confidente de mes sentiments. Je n’ai point, non plus que toi, à rougir de mon propre cœur, mais quelquefois le souvenir du jugement injuste et aveugle des hommes couvre mon front de nuages, ainsi que le tien. Comme toi, les erreurs et les misères de ce monde inspirent mes rêve-