cher au triomphe, il était déjà trahi par un de ses complices. Le sénateur investit la maison où se trouvaient les conjurés. Le neveu de Porcaro parvint à s’échapper. Étienne Porcaro fut saisi et pendu avec neuf de ses complices. Après tant de révoltes répétées, c’est toujours le protestant Gibbon qui parle, la clémence de Nicolas v devait se taire. »
Vous ajoutez, M. Dessaulles, qu’on refusa l’absolution à Porcaro au moment de la mort, et vous déclarez qu’un tel refus est abominable. Vous croyez donc aux sacrements de l’Église et par conséquent à l’Église elle-même. Alors, pourquoi vous ingéniez-vous à la vilipender ? En vérité, vous donnez dans d’étranges contradictions ! Si l’on a refusé l’absolution à Porcaro au solennel moment de la mort, c’est qu’il n’était pas repentant, et, en pareil cas, eusse été Jésus-Christ lui-même qui l’eut assisté à ses derniers moments, il ne lui aurait pas plus donné l’absolution de ses péchés qu’il ne l’a donnée à Judas et au mauvais larron, crucifié avec lui sur le mont du Calvaire.
Autre étrange contradiction ! Plein de compassion pour Porcaro, devant qui vous voyez s’ouvrir les portes du Ciel, vous êtes sans entrailles à l’endroit de Desforges et de Marie Crispin, condamnés à mort et exécutés pour assassinat. Le prêtre, qui les a assistés à leurs derniers moments, les voyant accepter, plein de repentir, la peine capitale avec une résignation parfaite, en expiation de leur crime, leur a dit que de l’échafaud ils allaient monter au ciel. Ces paroles vous scandalisent à tel point que vous les qualifiez de blasphématoires. Vous avez de singuliers scrupules parfois, et il serait à désirer qu’ils portassent sur d’autres matières.
En bien des cas, le prêtre peut juger de la vérité comme de l’intensité du repentir, et, par conséquent, donner l’assurance du pardon à de pauvres malheureux. Si le bon larron, pour avoir laissé échapper quelques mots exprimant un repentir sincère, a entendu sortir de la bouche de Notre-Seigneur Jésus-Christ lui-même ces consolantes paroles : « En vérité, je vous le dis, vous serez aujourd’hui avec moi dans le paradis, » pourquoi d’autres coupables, et, des coupables qui ne le sont pas au même degré que