bien que ces prêtres veulent avant tout le règne de Dieu et de son Église en ce monde. Ce qu’ils leur ont reproché, c’est de s’être trop fiés à des professeurs qui, suivant la route battue par les prétendus savants de ces derniers siècles, éliminent Dieu de la science.
Jamais, on en est convaincu, les MM. du Séminaire de Québec ne souffriront qu’on enseigne directement l’erreur dans les chaires de l’Université-Laval : mais, jusqu’à ces derniers temps, eux et le vénérable Visiteur de l’Université ne se sont pas assez inquiétés de savoir s’il fallait ou non faire pénétrer davantage l’élément religieux dans les cours scientifiques donnés aux élèves en médecine et en droit. Ils n’ont pas non plus examiné d’assez près les livres que les professeurs mettent aux mains des élèves. Ajoutons à cela que l’amour-propre, qui se glisse habilement partout, sans qu’on s’en aperçoive assez souvent, a poussé à défendre et à maintenir ce qui doit nécessairement être réformé.
Voilà ce qu’on a reproché aux MM. du Séminaire de Québec dans les termes que vous reproduisez et dont cependant vous faussez la signification. Ces reproches n’avaient point pour but de ruiner leur institution, mais uniquement de les convaincre qu’il importait de rendre son enseignement plus catholique.
Vous blâmez, M. Dessaulles, les réclamations qui ont eu lieu contre l’Université-Laval, et l’on n’en est pas surpris, car avec les idées que vous nourrissez, moins la religion pénétrera dans son enseignement, plus vous serez satisfait. Soyez sûr cependant que les Messieurs qui dirigent l’Université-Laval, ayant une fois ouvert les yeux sur ce qu’ils ne croyaient pas être un danger et encore moins un mal, ne tiendront nul compte des éloges que vous leur donnez, et qu’ils s’empresseront de modifier l’enseignement de leur Université, de façon à ce qu’il soit ce qu’il doit être.
Vous affirmez encore autre chose, relativement à l’Université-Laval, et cela se trouve dans votre second pamphlet qui, soit dit entre parenthèses, n’est que la folie à cheval sur l’absurde. Vous prétendez là que Mgr de Montréal, en signant avec les autres évêques de la Province ecclésiastique de Québec, la Lettre pas-